Club Iris – Visite aux serres de Horticulture Francoeur, à Saint-Lucien – Jeudi 2 mai 2024
Une trentaine membres du Club Iris s’étaient inscrits pour la visite des serres. Pour l’occasion, nous nous étions convenus de nous retrouver chez les Francoeur en ce jeudi nuageux et pluvieux.
Derrière la maison principale se retrouvent les bâtiments et les serres.
Nos hôtes
Dès 11h a.m., ils nous attendaient dans les serres:
Saint-Lucien
Par une belle journée de printemps, les retraités du Club Iris s’étaient donné rendez-vous dans la municipalité de Saint-Lucien pour visiter un ami, mais aussi des producteurs de végétaux bien spéciaux. Ce petit village de 1801 habitants (2021) se situe entre deux rivières : la Saint-François et la Nicolet. La route 255 traverse le village qui fait partie de la municipalité régionale du comté de Drummond.
En abordant le domaine, d’immenses serres cachées derrière les arbres et végétaux annoncent les couleurs de l’entreprise. Une entreprise qui a à cœur l’environnement, la préservation des habitats pour une faune et une flore diversifiée. Tous les 3 habitent sur le domaine.
L’objectif de notre visite est de rencontrer l’ex-propriétaire Normand Francoeur, son fils Sébastien ainsi que sa compagne Jacinthe. Ils ont repris la relève officiellement depuis 2021 mais leurs présences quotidiennes à débuter en 2012 pour Sébastien et 2015 pour Jacinthe (qui travaillait au Jardin botanique depuis 4 ans). Normand, a pour sa part, commencé sa formation à l’École d’horticulture à Saint-Hyacinthe puis, a travaillé comme jardinier au Jardin botanique. Sébastien a, quant à lui, étudié en production en serres à l’ITA et a fait son Bac en Art à L’Université du Québec. Jacinthe est diplômé en arts du cégep de Joliette et en horticulture de l’école du Jardin botanique.
Passionné d’horticulture, Normand nous apprend que même pendant ses heures de dîner au Jardin botanique, il se retrouvait à la bibliothèque du Jardin à éplucher de gros bouquins et revues spécialisées en horticulture. Passionné, je vous dis ! Avec le temps et l’air libre, il quitte le Jardin botanique pour partir à son compte des serres de productions. Regroupés autour d’une « commune » dans les années 1980, les amis horticulteurs développent le projet puis Normand Francoeur rachète tout le projet pour le développer lui-même. Son entreprise se développe en entreprenant des contrats ci-et-là, au Québec, au Nouveau-Brunswick, etc.
Les mosaïcultures
L’origine des mosaïcultures est très lointaine mais c’est en Europe déjà aux XVI et XVIIe siècles que les mosaïcultures se développent. Faut aussi savoir que c’est sous le Second Empire (Napoléon III de 1852- 1870) que la mode des mosaïcultures se répand. Enfin, ce n’est qu’en 1990 que la mode des mosaïcultures reprend vie avec les concours nationaux et internationaux.
En 1996, Normand, réalise la première mosaiculture 3D au parc Marie-Victorin pour le festival des jardiniers. C’était un jardinier. Par la suite, une immense grenouille est réalisée. Les plants étaient intégrés dans des bacs de métal accrochés à une structure d’acier. Au début des années 2000, Normand est sollicité pour réaliser la première exposition de Mosaïculture internationale de Montréal, une première en Amérique. Il sera l’horticulteur en chef. Puis, avec le temps, les structures se sont raffinées et les variétés de plants se sont développées en grand nombre. Horticulture Francoeur développe ses serres et ses méthodes de travail; notons qu’il n’emploie plus de fongicide et de pesticide dans ses productions sauf exception rares. À partir des plants mères, ils produisent des quantités de plantules pour répondre aux demandes incessantes de leurs clients, dont le Jardin botanique du Nouveau-Brunswick, Mosaïcultures internationales de Montréal, de Québec, de Gatineau. Ils réaliseront des pièces qui seront exposées partout dans le monde. Partout apparaissaient des structures de Mosaïcultures : devant les compagnies, les bureaux d’affaires, les musées, les parcs, etc.
Aujourd’hui , Horticulture Francoeur compte quelques employés, produisant des milliers de plants annuellement afin de répondre aux demandes incessantes de leurs clients. De novembre à juin, en temps de production, le nombre d’employés augmente.
Les services offerts sont : le design de mosaïculture personnalisé, le montage de mosaïques en serre ainsi que le choix et la production de végétaux. L’entreprise familiale développe son expertise en structures végétales 3D, et ce depuis plus de vingt ans.
Dans les serres sont produits plus de 600,000 plants de production annuelle; de plus, on compte une quantité impressionnante de cultivars. (Photos de 63 variétés représentées sur le site web : horticulturefrancoeur.com)
La visite des retraités
C’est donc jeudi, le 2 mai dernier, que nous nous sommes rendu à Saint-Lucien.
Pique-nique des retraités du Club Iris
En compagnie de nos hôtes, nous sommes invités à nous installer à l’intérieur des serres où les propriétaires avaient installé des tables. Chaque visiteur s’installe et nous faisons la « ripaille ». Bonne bouffe, discussions, quelques souvenirs horticoles, éclats de rire et un peu de liqueur des dieux.
Ils nous invitent à visiter les serres. Ils nous montrent leur système de chauffage au granule de bois qui leur permet d’enrayer 270 tonnes de gaz à effet de serre pour assurer un héritage prometteur aux générations futures. Ils nous expliquent le travail nécessaire pour habiller une sculpture. La sculpture comme telle, la sélection des plants parmi leurs variétés de plants mères; la toile de géotextile; les tuyaux d’arrosage fixés dans la structure et vérifier le fonctionnement du goutte à goutte , le terreau spécial et le repiquage des plants sur l’armature. Le tout se termine par le transport jusqu’au lieu déterminé. Suivra, l’installation sur place et le surfaçage du terrain tout autour de l’œuvre. Notez qu’il faut une équipe d’horticulteurs à plein temps pour s’assurer du bon maintien des plantes pendant tout le temps de l’exposition.
Les structures
Les structures de métal sont créées par des soudeurs-sculpteurs. Pendant quelques semaines, on s’active à la création, le plus réel possible, des œuvres demandées. (Voir les photos qui suivent)
Chez “Horticulture Francoeur” il y aura des projets pour la prochaine année
Il y aura construction de nouvelles serres, plus hautes, plus larges et plus performantes. Cela facilitera leur travail et les aidera à atteindre leur rêve.
Merci aux Francoeur de nous avoir reçus.
Pour visualiser les photos, cliquer sur un des quatre titres suivants:
Notes –
Certaines photos peuvent être “zoomées” en y promenant la souris sur la photo.
Cliquez sur les points noirs sous la photo pour accéder aux photos de la galerie
C’est par le désir que le monde est lié. Par l’assujettissement du désir qu’il est libéré. Bouddha
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